Aphorismes du professeur de yoga Gregorian Bivolaru
- La beauté physique dépourvue d’amour, dépourvue de bonté, dépourvue de vertus divines, dépourvue totalement de sagesse est souvent un appât tentant : elle vous attire, elle vous prend au piège, elle vous enchaîne souvent et parfois même elle vous détruit si vous n’êtes pas prudent, lucide et sage.
- La véritable justice consiste à rendre à chacun ce qui lui est dû, après avoir découvert la Vérité.
- La véritable justice établit et respecte le droit des faibles et des démunis.
- Il est bon de se rappeler que seul Dieu nous jugera après notre supposée « mort » pour toutes nos actions, même si ici-bas nous sommes presque toujours soumis au jugement des hommes.
- Le juge qui se hâte est toujours dangereux, car il peut prononcer des sentences injustes.
- Sage et admirable sera le juge qui écoute très attentivement, qui analyse comme il faut tout ce qui lui est présenté et qui finalement décide et donne une sentence juste.
- Ce sont toujours les faits réels qui définissent et en même temps jugent l’homme. Chaque être humain peut toujours être jugé avec justesse en fonction de ses faits.
- De même qu’il n’est pas possible de juger l’arbre sur sa seule écorce sans se tromper, il ne faut jamais considérer seulement les apparences.
- Jugez toujours les autres exactement comme vous voudriez être jugé vous-même si vous étiez dans une situation similaire à celle de l’accusé.
- Ce qui est en fait horrible dans ce monde, c’est la justice cruelle et impitoyable, totalement dépourvue de compassion.
- Il est toujours nécessaire que la véritable justice soit la Vérité vivante en action.
- Le mal que nous disons des autres ne produit ensuite que du mal.
- La stupidité c’est, entre autres, ne pas voir du tout ce qu’un autre homme voit facilement quand il est intelligent.
- Il n’y a pas de plus grand péché que la stupidité, car elle attire alors tous les autres péchés, petits et grands.
- La stupidité signifie souvent, entre autres choses, vouloir à tout prix tirer des conclusions insensées.
- Ceux qui cultivent l’ignorance entrent dans les ténèbres aveugles, mais ceux qui se contentent de leur connaissance partielle, superficielle et éphémère entrent dans des ténèbres encore plus épaisses.
- La stupidité immense, constante et abyssale est la sœur intime de la méchanceté. Elle est d’autant plus terrible lorsqu’elle se manifeste sous la forme de la stupidité agressive, acharnée et gratuite des pervers et des sadiques.
- Dans le cas des gens vraiment stupides, personnes apparemment tranquilles mais sans une conscience lucide, ce ne sont pas les paroles intelligentes ou les sages conseils qui leur sont utiles pour apprendre, mais plutôt les maladies, qui sont la cause de beaucoup de souffrances et le malheur auxquelles ils sont éventuellement confrontés.
- Des dizaines de causes de chagrin et de nombreux motifs de crainte s’abattent presque chaque semaine sur l’homme stupide. Tout cela n’arrive pas au sage, car il prévoit immédiatement et anticipe promptement certaines solutions salvatrices. L’homme stupide ne soupçonne même pas l’existence de ces solutions salvatrices intelligentes.
- L’homme stupide, borné et obstiné croit fermement que seul ce qu’il pense ou fait est toujours le meilleur.
- Ce n’est pas celui qui ne sait pas quelque chose qui est stupide - car dans cet état il n’est qu’ignorant - mais il est manifestement stupide celui qui, sachant (tout ce qu’il est urgent de savoir) agit (encore et encore) comme s’il ne savait rien.
- Lorsqu’un être humain fait souvent des sottises lui-même ou tolère diverses bêtises ou folies d’autrui, qui sont même évidentes, il prouve ainsi de manière indirecte qu’il est stupide.
- Presque toujours, une personne stupide égocentrique, plein de morgue, d’orgueil et de vanité trouvera facilement une personne stupide, même plus stupide que lui, qui sera à tort disposée à l’admirer inconditionnellement et même à le suivre aveuglément.
- L’homme qui a vraiment atteint un haut degré d’intelligence bénéfique et créatrice ne commet plus jamais de bêtises, ni même des petites bêtises insignifiantes.
- Le sage s’adapte le mieux et même facilement au monde dans lequel il vit ; celui qui manque de sagesse s’obstine le plus souvent à vouloir changer le monde à son image. C’est pourquoi le déclin actuel de l’humanité doit beaucoup aux gens qui manquent totalement de sagesse.
- Reconnaître honnêtement et avec bon sens et aussi admettre humblement que l’on ne sait pas quelque chose c’est, entre autres, est une première preuve de sagesse.
- Une pensée intelligente, claire, pénétrante, presque toujours focalisée, attentive et suffisamment forte, déjà débarrassée de tous les préjugés stupides et paralysants, nous permet de tout voir beaucoup plus clairement. Finalement, tout cela nous aide à vivre longtemps en bonne santé et à être presque toujours heureux.
- La simple constatation d’être très stupide ou de faire encore des bêtises, petites ou grandes, dont on se rend compte ensuite, n’est pas encore une preuve d’intelligence créatrice.
- Si les grands génies sont presque sans cesse persécutés, moqués et méprisés, lorsque - plus tard - leur génie est enfin reconnu, leur renommée bien méritée s’accroît encore.
- Il n’est jamais impossible, il est même courant et banal qu’un grand génie ou un grand sage soit considéré comme un idiot ou même comme un fou par le regard toujours trouble d’un imbécile.
- On ne peut jamais apprendre d’un homme stupide des idées brillantes, ni constater chez lui l’apparition de telles idées, mais il est bon de savoir que les hommes d’intelligence moyenne peuvent néanmoins dire ou faire, plus rarement ou plus souvent, des choses stupides. Ce sont indirectement autant de critères sui generis pour évaluer notre degré réel d’intelligence. Si nous ne disons ou ne faisons déjà plus de bêtises, c’est significatif et c’est l’indice que nous avons déjà largement annihilé la bêtise dans notre être.
- Dans un groupe où la stupidité est manifestement prédominante, on peut dire que la perpétuation de la stupidité n’y est pas un liant mais un dissolvant.
- L’ignorance et la stupidité peuvent être considérées à juste titre comme les plus grands ennemis de l’humanité. Elles sont les racines de tous les vices et de toutes les perversions. La souffrance, la maladie, l’attachement, la méchanceté, l’erreur (le péché), la jalousie, le désordre, l’égoïsme, l’orgueil, la luxure, la misère, tout cela trouve son origine à la fois dans l’ignorance abyssale et dans la stupidité.
- Les méchants, les obstinés, les malveillants et les pervers manifestent souvent, dans certaines conditions, un étrange et incessant état de solidarité démoniaque, qui pourrait servir d’exemple digne d’être suivi (mais seulement et uniquement pour le bien) par les bons et les vertueux.
- Il ne faut jamais sous-estimer la puissance bizarre, destructrice, déviante et insidieusement corruptrice des gens stupides, agressifs et méchants qui, lorsqu’ils se rassemblent et agissent ensuite à l’unisson en groupe, avec une grande obstination, dans des directions maléfiques, deviennent capables de bien des méchancetés et gredineries.
- Lorsque le caractère et l’orientation dominante d’un être humain ne sont pas encore clairs pour toi, regarde très attentivement - quand tu en as l’occasion - les amis qu’il a, car c’est aussi de cette manière que tu pourras savoir qui est vraiment cet être (au-delà des apparences).
- Hormis l’expérience d’un certain type que l’on acquiert ainsi – celle de ne jamais être comme le malveillant et de ne jamais faire ce qu’il fait – personne n’obtiendra rien de vraiment bon en côtoyant un homme méchant, pervers ou vicieux.
- Si l’on choisit de regarder en arrière avec beaucoup d’attention et de lucidité, on découvre ainsi facilement que souvent, les êtres humains sages et les génies ont dû affronter une opposition furieuse, le plus souvent irrationnelle, féroce et violente, qui était implacablement dirigée contre eux précisément par des êtres humains stupides, agressifs, pervers, têtus, malveillants, larvaires et médiocres.
- Pour les initiés, il est très significatif que, dans le folklore, on dise : « Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai ensuite qui tu es vraiment et ce que tu es en réalité ».
- Il est profondément significatif qu’un être humain qui est constamment animé seulement d’intentions éminemment bénéfiques, travaille dur et avec minutie pour sculpter un beau calice de cristal, alors qu’un autre être humain, qui est surtout animé par la haine, les tendances abyssales destructrices et diverses mauvaises intentions, peut ensuite le briser instantanément avec une pierre, quelques jours seulement après l’achèvement de ce merveilleux calice.
- L’être humain qui est vraiment très bon (y compris dans son cœur) et pur à bien des égards, voit spontanément comme bons les autres êtres humains qui sont vraiment bons et ne se trompe donc jamais à cet égard.
- La peur injustifiée, l’hésitation à agir promptement dans des directions bénéfiques et l’indécision des honnêtes gens rendent souvent possible le triomphe bizarre et même l’imposition impertinente de malpropres qui font preuve d’une grande et constante impudence.
- L’homme sage au bon cœur ne s’associe jamais avec les malveillants, les hypocrites, les pervers, les sataniques, les fous, les démoniaques et les fallacieux ; et les malveillants, les pervers, les sataniques, les fous, les démoniaques, les hypocrites et les fallacieux fuient, comme le diable fuit l’encens, la présence de l’homme très sage au bon cœur. Dans leur folie, leur méchanceté, leur aveuglement spirituel, leur entêtement et leur fourvoiement, ces pauvres êtres humains pervers, déchus, stupides, frondeurs, ahuris et presque toujours mécontents croient obstinément que le sage est un homme fallacieux et méchant. Pour ces gens égarés, étourdis, chicaneurs, mécontents, haineux, tourmentés par des rancœurs bizarres et par des doutes démoniaques qui sont pervers, tout est à l’envers et leur paraît à l’endroit. Dans leur vision tordue, insensée, démente, déjà renversée et bizarre, le Bien Divin est quelque chose de très mauvais, alors que le mal diabolique, trompeur, tourmentant, perturbateur et évident est pour eux un grand bien, qu’ils s’empressent d’adopter immédiatement et de suivre souvent sans hésitation jusqu’à la fin de leur vie.
- Aussi grands et nombreux soient les efforts bénéfiques que vous fassiez, cherchant autant que possible (en permanence) à plaire à tout le monde, vous finirez toujours par déplaire à quelqu’un. Comme vous le voyez, même Dieu ne réussit pas et ne réussira jamais à plaire à tous les gens, parce que leurs désirs de toutes sortes sont plus ou moins insensés, souvent chaotiques, abêties, superficiels, innombrables et en outre, rarement bénéfiques et pleins de sagesse.
- Il faut faire très attention, car dans certaines conditions, un grand pouvoir subtil apparaît et même se manifeste à travers le regard. Accompagné d’une pensée maléfique et puissante, un tel regard peut même être nuisible. Dans le folklore, cette réalité définit ce que l’on appelle avoir « le mauvais œil ».
- Puisque, jusqu’à preuve du contraire, la plupart d’entre nous ne peuvent, la plupart du temps, connaître les autres que par leurs paroles, il est nécessaire de les croire (à l’exception des mensonges stupides qui sont évidents pour nous) du moins jusqu’à ce que leurs actions mêmes les trahissent.
- Il est impératif de se rendre compte qu’en réalité, une franchise malicieuse est le plus souvent le masque de l’insolence et de la brutalité.
- Il n’est jamais nécessaire d’écouter tout ce que notre conscience, en contradiction évidente avec le bon sens, nous dicte parfois, même de façon tyrannique. Il n’est jamais utile et il n’est pas le moins du monde créatif de donner libre cours aux pulsions inférieures et aux vices.
- Presque tous les êtres humains qui ont déjà glissé dans des états démoniaques ou sataniques sont facilement reconnaissables, précisément parce qu’ils voient et considèrent toujours le Bien Divin comme quelque chose de mauvais, tandis que le mal satanique est vu et considéré par eux comme quelque chose de très bon.
- Nos pensées, nos intentions, nos aspirations et nos désirs naissent, même lorsque nous ne le soupçonnons pas du tout, dans le foyer secret du cœur. Sachant et comprenant bien tout cela, il est impératif de garder à l’esprit que si ce foyer (le foyer subtil, mystérieux du Cœur) est pur, alors il va de soi que nos pensées, nos intentions, nos aspirations et nos désirs bénéfiques seront spontanément purs. Retenons donc que si le foyer subtil et mystérieux de notre Cœur n’est pas suffisamment pur, il deviendra alors facilement possible que nos pensées, nos intentions, nos aspirations et nos désirs soient impurs et viciés.
- Nous ne devons pas du tout avoir peur d’affirmer, même en public, tout ce qui est juste, sage, divin et vrai.
- Les ornements les plus précieux de l’âme d’un être humain sont avant tout l’amour, la justice, l’intégrité, l’humilité, la bonté, la compassion, le pardon, le contentement, l’héroïsme, le courage, l’humour sthénique et la vérité. Tous ces éléments sont et restent dans l’éternité des Attributs essentiels de Dieu.
- Il est important que nous soyons toujours pleinement fidèles à nous-mêmes. Ne modifions jamais hâtivement ou à tort nos opinions bénéfiques, justifiées, sages et notre conduite harmonieuse, qui est divinement intégrée, uniquement pour plaire aux autres.
- La vraie richesse, qui est pour nous suprême et impérissable, consiste à être de plus en plus satisfaits, grâce à la présence extatique, exaltante et mystérieuse de Dieu. Cette richesse nous est toujours d’une immense utilité lorsque nous quittons définitivement ce monde (au moment de ce que l’on appelle la mort).
- Lorsque nous parvenons à transfigurer spontanément la plupart des êtres humains avec lesquels nous entrons en contact et que nous réussissons en même temps à aimer de façon naturelle et détachée ceux qui le méritent pleinement, une telle attitude éveille puis dynamise dans notre univers intérieur diverses capacités artistiques qui nous transforment progressivement et en même temps éveillent et affinent notre sens esthétique.
- Un grand bonheur inonde notre être et peut ensuite être approfondi lorsque nous sommes capables de continuer à aspirer fortement à tout ce qui est pur, merveilleux, édifiant et divin et qui est déjà à notre disposition.
- Il est nécessaire que chaque être humain se rende compte que lorsqu’il n’est plus capable de s’émerveiller de rien ni de personne qui l’entoure, un tel état qui persiste montre que cet être humain a déjà cessé de vivre correctement, car tout cela indique que son cœur est noirci et que son âme est morte.
- Un plaisir bienfaisant, nouveau et délicat, inonde notre être et nous dilate euphoriquement dans l’illimité lorsque, grâce à un profond état d’empathie, nous produisons un état intense de plaisir pur et épanouissant chez l’être aimé que nous adorons.
- Lorsque nous aimons intensément, constamment et sans mesure un être humain du sexe opposé qui nous aime également, il devient facile de découvrir à quel point nous pouvons être heureux/heureuse lorsque nous laissons pleinement jouer dans notre être l’énergie subtile sublime de l’Attribut Divin de l’Amour de Dieu, qui se déverse de Dieu dans et à travers notre univers intérieur.
- Aucun chemin spirituel véritable ne te paraît long lorsque tu le parcours avec enthousiasme, en compagnie d’un être humain que tu aimes immensément et qui t’aime.
- Aimer extraordinairement intensément, profondément, constamment et sans mesure implique de pouvoir souvent exprimer pleinement l’amour, sans avoir besoin de parler.
- Les folies merveilleuses, sublimes, divines, intégrées elles aussi de manière divine, restent toujours des expériences existentielles profondément transformatrices et inoubliables que l’on ne regrettera jamais.
- Les êtres humains qui sont capables de nous transfigurer de manière exemplaire et qui nous aiment intensément, profondément, constamment et sans mesure, sèment ainsi dans notre univers intérieur des graines célestes qui, lorsqu’elles germent et grandissent, transforment notre être dans une coin de Paradis.
- Les êtres humains qui conservent toute leur vie leur âme d’enfant pure et intacte ressentent spontanément la présence mystique de Dieu et communiquent très facilement avec leur ange gardien. De plus, ces êtres humains ne vieillissent jamais intérieurement. Ils ont l’âme toujours jeune et heureuse.
- Les vrais amis se découvrent le plus souvent après une longue recherche. Il est presque impossible de quitter de tels amis extraordinaires, et il est impossible de les oublier… Mais ces amis légendaires ne sont mérités que si nous sommes nous-mêmes de vrais amis.
- La raison – le plus souvent insoupçonnée – pour laquelle l’être humain aime intensément, profondément, constamment et sans mesure est aussi la possibilité d’être profondément et définitivement ennobli et transformé, grâce à l’énergie subtile sublime de l’amour qui inonde notre être et qui provient de Dieu.
- La recette la plus efficace du bonheur : anéantir promptement tous les soucis, multiplier les formidables opportunités divines qui nous sont offertes, recueillir et même multiplier les sublimes plaisirs bénéfiques qui, lorsque nous les donnons aux êtres humains que nous adorons, nous remplissent d’une joie immense et nous font découvrir des plaisirs surprenants qui nous sont ainsi promptement révélés.
- Agissons toujours de manière à ce que chaque nouvelle semaine de notre vie soit vécue de façon éminemment bénéfique et divinement intégrée, car nous ne devons jamais perdre de vue qu’en réalité, chaque jour de notre vie est une belle pièce qui fait partie de la composition de toute notre vie.
- Tout état de haine perturbe notre être, affecte notre corps et nous vieillit, et tout sourire spontané et sincère transforme considérablement notre corps de manière bénéfique et nous rajeunit.
- Dans tout amour mutuel, constant, débordant et déjà légendaire, certains des aspects étonnants qui apparaissent et se manifestent sont et restent, en même temps, pour les deux amoureux, un mystère charmant.
- L’être humain qui se perd, qui se fond dans sa passion bienfaisante qui l’envahit souvent, n’est en réalité pas du tout perdu si on le compare à un être humain chez qui toute passion bienfaisante a déjà disparu.
- La franchise n’implique pas seulement de se précipiter pour dire tout ce que l’on pense, car en réalité elle implique de réfléchir profondément et lucidement à tout ce que l’on dit.
- L’avenir sera toujours merveilleux pour tous les êtres humains qui agissent toujours de manière bénéfique et divinement intégrée, en ce moment même, dans le présent.
- Si vous voulez vraiment que vos aspirations bénéfiques se réalisent, ne soyez pas paresseux et ne vous laissez pas aller à l’inaction, à l’inertie.
- Les tentations existent, elles apparaissent au bon moment, et les faibles vacillent puis tombent dans la tentation, tandis que les fermes, les forts, les courageux et les héroïques ne cèdent jamais aux tentations. C’est ainsi qu’ils triomphent finalement de toutes les tentations.
- Dans le cas d’un grand amour intense, constant et exemplaire, il ne suffit pas d’être tête à tête ou corps à corps, car dans un tel amour, il devient essentiel de se fondre en un tout merveilleux qui se dilate euphoriquement jusqu’à l’infini, grâce à l’énergie subtile et sublime de l’amour qui coule en vagues incessantes dans et à travers l’être des deux amoureux.
- Les femmes changeantes, superficielles, fluctuantes et stupides s’enfuient le plus souvent étonnamment vite d’une merveilleuse relation amoureuse, parce qu’elles considèrent bêtement qu’elles ont un besoin permanent de divertissements inférieurs et superficiels. Ces femmes ne reviennent jamais à une telle relation par la suite, parce que, paradoxalement, elles ne changent que pour le pire et ne ressentent pas un besoin impérieux de bonheur.
- L’amour mutuellement partagé, constant et irrésistible, est une expérience céleste qui nous ennoblit. Cet amour se manifeste par une énergie subtile et sublime qui se déverse dans et à travers notre être élargi et qui vient de Dieu. Cet amour diminue et prend fin lorsque les deux amoureux (ou même l’un d’entre eux) cessent d’être ancrés et ne se maintiennent plus dans le moment magique du commencement. La séparation de l’un ou des deux du moment magique du commencement marque alors la fin de leur relation amoureuse, et cette fin est définitive lorsque les deux cessent de vivre dans le mystérieux monde partagé de ceux qui s’aiment.
- L ‘amour qui apparaît soudainement entre deux êtres humains de sexe opposé, dès lors qu’il est intense, profond, constant et débordant, nous fait découvrir qu’il s’agit d’un amour véritable, et se révèle ainsi à nous comme un amour légitime.
- Lorsqu’un être humain se laisse gagner par un état de facilité, il se laisse aussi gagner insidieusement par la négligence et l’indifférence.
- Il est toujours merveilleux d’être toujours prêt à être agréablement surpris par tout ce qui apparaît au bon moment dans notre vie quotidienne.
- Il est évident pour les sages qu’un être humain ne peut avoir une relation durable et une communication fructueuse avec son prochain s’il n’a pas encore réussi à avoir une telle communication avec lui-même.
- L’amour intense, profond, irrésistible et constant ne veut plus rien savoir du passé et ne s’intéresse guère à l’avenir, car un tel amour est sans cesse frais et toujours nouveau.
- L’espace d’une vie est, au-delà des apparences, le même, que nous le traversions en étant très heureux et en chantant, ou que nous le traversions en étant le plus souvent malheureux, en souffrant et en pleurant.
- La perfection n’implique pas seulement de faire quelque chose de grand et de beau, car au-delà des apparences, la perfection implique que nous fassions ce que nous avons à faire avec beauté et une constante grandeur.
- Il est bon que les êtres humains pleins d’humour et doués de beaucoup de bon sens prennent l’habitude de rire au moins le lendemain des diverses idées stupides qu’ils ont eu la veille.
- Rappelons-nous qu’il n’y a pas de honte à préférer – même souvent – les états de bonheur débordants qui sont divinement intégrés.
- Il est toujours merveilleux de voyager, en étant très heureux et empli d’espoirs justifiés, avant d’atteindre le but divin que l’on s’est préalablement fixé.
- Au-delà des apparences, ce qui est difficile mais bénéfique, c’est justement ce qui peut être fait immédiatement, et l’impossible bénéfique qui est réellement possible représente aussi tout ce qui demande d’investir un peu plus de temps mais aussi beaucoup d’enthousiasme.
- Du point de vue de Dieu, même les grands chefs-d’œuvre ne sont jamais que des tentatives plus ou moins réussies d’imiter consciemment ou inconsciemment la perfection et la beauté suprêmes de Dieu.
- Le bon Dieu ne se moque jamais, ne déplore jamais et ne déteste jamais rien ni tout ce qui existe, car Lui seul et seulement Lui est capable de comprendre pleinement tout ce qui a été, est et sera dans l’éternité.
- Toujours, sans exception, toutes les paroles que nous n’avons pas prononcées sont et restent dans l’éternité les fleurs mythiques du silence.
- Le savant n’est pas seulement l’homme qui nous donne des réponses élaborées, car il lui faut aussi être celui qui formule certaines questions essentielles.
- Du point de vue du sage, le hasard divin est en réalité une nécessité énigmatique, et le bonheur une vocation.
- Il est possible d’en savoir beaucoup plus sur un être humain lorsqu’on interagit intimement avec lui dans un jeu amoureux fondé sur la continence érotique parfaite, l’amour réciproque, la transfiguration exemplaire et la consécration préalable du chemin, que si l’on choisit de passer une année avec le même être humain, en ayant des conversations ordinaires et formelles presque interminables.
- Il est essentiel de se rendre compte qu’il n’est pas du tout sage de couper les liens quand on peut les dénouer avec prudence, patience et lucidité.
- En réalité, tout ce qui ne changera jamais, c’est simplement le fait que presque tout est sur le point de changer, en plus ou en moins.